LE SOMMEIL ET SES ANOMALIES

Manque du sommeil: quelles menaces sur notre santé?

A chacun son rythme :

Pour tenir plusieurs semaines, les navigateurs abandonnent le rythme dit monophasique pour un sommeil polyphasique ..Dans ces conditions ,il n’y a qu’un seul remède au manque de sommeil : le sommeil lui-même.D’ailleurs ces navigateurs le savent depuis toujours : dès que c’est possible , il faut dormir..Sur des missions de 24 à 48 heures, dès que les conditions le permettent , des siestes de 10 à 15 minutes sont un remède très efficace pour contrer la fatigue..

Plusieurs études ont établi un lien entre la sieste et l’augmentation des performances cognitives et psychomotrices .. Autres solutions : s’appuyer sur des substances aidant à lutter contre le sommeil .Des plus naturelles, comme le café qui inhibe les récepteurs d’adénosine et permet de maintenir l’éveil , en passant par les amphétamines qui augmentent la concentration de dopamine (neurotransmetteur issu de l'acide aminé tyrosine) , agissant sur un grand nombre de neurotransmetteurs ..Toutefois , nombreux sont ceux qui consomment le café qui lui-même contient de la caféine ,quotidiennement. Cette substance naturelle au goût amer stimule le système nerveux central, rendant l'individu plus vigilant par le fait du blocage des récepteurs de l'adénosine.

A doses modérées, elle a des propriétés bénéfiques pour la santé, comme l'amélioration de la mémoire, de la concentration et du moral. En revanche, l'excès de la consommation de la caféine peut déclencher, un rythme cardiaque plus rapide (tachycardie) mais surtout des insomnies.

Certains sont en pleine forme après 6 heures de sommeil, quand d’autres ne se sentiront reposés qu’après 9 heures au lit.C’est sûr que tout le monde n’a pas le même besoin de dormir ; l’âge en est un facteur déterminant.. La durée du sommeil est variable d’une part en fonction de l’âge et de façon plus générale en fonction de chaque personne. Le temps de sommeil est décroissant de l’enfance à la vieillesse ( voir schéma ci-dessous)

En effet, La société d’aujourd’hui ,dans laquelle nous vivons connait une ascension fulgurante de nouvelles technologies ( 3G-4G, Smartphones, androïdes etc.) , indispensables à notre vie de tous les jours ..Mais ce que nous ignorons c’est que la quasi-totalité des appareils électriques génère des ondes électromagnétiques.

Elles sont inodores et incolores, mais sont-elles pour autant inoffensives ?

En effet, nous ne sommes pas à l’abri de ces ondes... Des appareils portatifs (dont la fréquence varie de 300 MHz à 300 GHz ) que l’on nommera de Hyper-fréquence ex : Radar, Téléphones mobiles, , Connexions de périphériques de P.C., aux appareils électroménagers ( fréquence inférieure à 30 Khz ) que l’on nommera de Basse –fréquence ex : rasoirs, sèche-cheveux ..,les ondes s’avèrent être partout autour de nous ..

En effet, le manque de sommeil altère le renouvellement de certains neurones qui s’activent grâce à trois substances libérées pendant l’éveil : la noradrénaline, l’acétylcholine et la sérotonine, ce qui perturbe les fonctions neurocomportementales .D’où des déficits de l’attention , de l’apprentissage , une hyperréactivité émotionnelle voire des difficultés à prendre des décisions ..

Cela est du à un faisceau de facteurs , on en cite : Le stress :une détresse psychologique ou encore des difficultés de fonctionnement social ou familial empoisonnent aussi bien nos nuits que nos journées , car pour trouver le sommeil , il faut avant tout que les systèmes d’éveil du cerveau soient éteints .

Si ce qui n’est pas le cas , par exemple , lors d’un stress intense qui va plonger l’individu dans de mauvaises conditions hormonales , avec l’augmentation d’abord de l’adrénaline C9H13NO3 puis du taux de cortisol C21H30O5 , stimulateur de l’éveil , complément de la mélatonine, hormone du sommeil.

Cet état peut ne durer qu’une seule nuit , mais il peut aussi s’installer à long terme .Qui n'a pas eu du mal à trouver le sommeil après une grosse émotion, un choc ?

Inversement, qui ne s'est pas senti stressé après une nuit trop courte ou agitée de cauchemars ? Logiquement, on pourrait penser que plus les événements stressants se multiplient, plus la qualité du sommeil est altérée.

Autre phénomène intéressant se liant à l’insomnie: Le syndrome des jambes sans repos : les premiers symptômes peuvent passer inaperçus: la personne qui se couche pour se reposer ressent des fourmillements, des picotements, des tiraillements ou des démangeaisons dans les jambes, qui la poussent à bouger à bouger pour se soulager .Elle plie la cheville, les genoux, pédale dans son lit. Parfois elle est contrainte de se lever et de marcher pour faire cesser ses « impatiences ». Quand le patient trouve le sommeil, ses membres continuent alors de bouger de manière involontaire.

Le somnambulisme : Le somnambulisme est un trouble du sommeil faisant partie de la catégorie des parasomnies ( comportements anormaux pendant le sommeil)..

En pleine nuit, le dormeur se réveille , mais de manière incomplète.

Les crises se produisent deux à trois heures après l’endormissement, et le somnambule ne garde le plus souvent aucun souvenir de ses pérégrinations nocturnes ..

Ces crises qui peuvent même aller plus loin en étant meurtrières sont généralement déclenchées par la prise d’alcool, du tabac ou de certains somnifères.

Dans certains cas, ces sensations prennent des proportions monstrueuses, qui empêchent complètement le sommeil de s’installer .

D’où en pleine nuit, le dormeur se réveille , mais de manière incomplète ..certains font même du vélo.. !

Le bruxisme du sommeil : ce sont des grincements et /ou serrements des dents répétitifs et involontaires qui se manifestent la nuit le plus souvent , fréquemment associés à une usure anormale des dents et à des douleurs dans les muscles de la mâchoire. Cependant, le tonus des muscles masticateurs pendant le bruxisme est fréquemment (~75 %) précédés par des complexes K (ondes lentes biphasiques de grande amplitude de transition, généralement supérieures à 100µV survenant pendant le sommeil lent) et des mouvements de la nuque, accompagnés également d’une augmentation du rythme cardiaque et/ou du rythme respiratoire , le stress et l’anxiété sont des facteurs aggravants ..

Notons aussi que ces troubles interviennent aussi bien dans nos états confusionnels nocturnes mais aussi dans le dérèglement de notre horloge biologique : horloge interne permettant, sans synchroniseurs externes (lumière, repas, activité, environnement ) de conserver un cycle veille-sommeil proche de 25 heures.Quand tout va bien , l’horloge biologique permet de maintenir des cycles veille-sommeil proches de 24 heures, synchronisés avec l’alternance du jour et de la nuit ( Dans la réalité, nous sommes synchronisés avec la course du soleil et de nos comportements sociaux mais aussi des paramètres physiologiques (température du corps) et endocriniens ).

Figure 1 formule topologique de l'adrénaline

Figure 2 formule topologique du cortisol

Fig4 : molécule de cortisol Fig5 : molécule de l’adrénaline

Figure 3 schéma d'une horloge biologique

Sauf que, comme toutes les horloges, cette mécanique rodée peut se dérégler , et donner naissance à des troubles ,à ce qu’on appelle : le rythme circadien ( voir schéma ci-dessus): rythme pendant lequel un certain nombre de mécanismes biologiques la pousse des ongles ou des cheveux ,production sanguine..) et physiologiques comme l’état de la vigilance se répètent périodiquement encadrant ainsi le réseau de Morphée par l’intermédiaire d’une hormone la mélatonine C13H16N2O2 surtout connue comme étant l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques en étant synthétisée surtout la nuit. Elle régule de nombreuses sécrétions hormonales, chez l'humain et chez tous les mammifères. Cette neurohormone est synthétisée à partir d'un neurotransmetteur, la sérotonine, qui dérive elle-même du tryptophane. Elle est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l'absence de lumière. La mélatonine semble avoir de multiples fonctions autres qu'hormonales, en particulier comme antioxydant. Elle jouerait un rôle particulier dans la protection de l'ADN nucléaire et dans l'ADN mitochondrial. Elle semble aussi jouer un rôle dans le système immunitaire..